La 22e édition du Kunstenfestivaldesarts s'ouvre vendredi à Bruxelles

La 22e édition du Kunstenfestivaldesarts s’ouvre vendredi et se clôturera le 27 mai prochain. Près de 40 projets artistiques seront déclinés au cours de 185 représentations dans 25 lieux bruxellois, dont le centre d’art WIELS qui accueille entre autres les fêtes d’ouverture et de clôture. Plus de 25.000 tickets sont en vente. Cette édition s’inscrit pour Christophe Slagmuylder, directeur du Kunstenfestivaldesarts, à l’opposé de la tendance actuelle qui promeut les discours démagogiques.

“L’utilisation décomplexée d’un langage violent, cru et insultant est devenue une attitude payante. Gommer les nuances, simplifier le discours à l’extrême et propager massivement des points de vue dénués de tout contenu fondé, semble être la manière la plus efficace de rassembler les individus”.

En réaction, il a décidé de faire primer dans cette programmation “une approche de la réalité ambiante à travers laquelle les frontières sont rendues floues” ainsi que “l’expérience sensible” et l’empathie, vécues dans diverses créations.

“Plusieurs spectacles sont, avant tout, des invitations à ressentir et à reconsidérer les frontières qui séparent le soi et l’autre”.

Parmi les 22 créations coproduites par le Kunstenfestivaldesarts, “Bacantes” de Marlene Monteiro Freitas met en scène douze danseurs et musiciens qui se mesurent à la tragédie grecque. Milo Rau terminera cette année sa trilogie européenne avec “Empire”. La pièce suit les itinéraires de migrants qui débarquent sur les rives de la mer Égée, et dont les destinées tragiques résonnent avec les mythes de l’ancienne Grèce.

Avec “Rêve et Folie”, Claude Régy conclut sa recherche aux confins de la conscience en explorant la vie fulgurante du poète autrichien Georg Trakl. L’Argentin Mariano Pensotti questionne ce qui reste encore aujourd’hui de l’idéal socialiste. Dans “Arde brillante en los bosques de la noche”, il entrelace les récits de vie de trois femmes, dans lesquelles la Révolution russe continue à se réverbérer. La plasticienne cubaine Tania Bruguera se livrera à une première expérience théâtrale avec “Endgame”.