Kazakhgate: un avocat de Chodiev appelle au respect de la présomption d'innocence

Le nouvel avocat belge de Patokh Chodiev, personnage central de l’affaire du Kazakhgate naturalisé belge en 1997, a transmis une “carte blanche” aux journaux Le Soir et De Standaard, que l’on peut y lire mercredi. L’avocat s’y montre notamment peu tendre quant à l’attitude des médias et aux travaux de la commission d’enquête parlementaire qui se penche actuellement sur le dossier. “Le regard porté sur 1997 doit se faire avec les yeux de 1997”, y estime entre autres Pascal Vanderveeren, avocat au Barreau de Bruxelles, qui rappelle qu’à l’époque “la loi sur la naturalisation, jugée trop lourde, avait fait l’objet d’un assouplissement des règles”.

“La presse a créé un débat réducteur qui expose ceux qui en font l’objet à une condamnation sans appel”, regrette-t-il. “M. Chodiev a été entendu au début des années 2000 dans le cadre d’une affaire confiée à un juge d’instruction. Cette audition n’a débouché sur aucune poursuite contre lui”, rappelle l’avocat.

Dans cette affaire, il estime que “le monde politique a pris les devants sur les tribunaux en instaurant une commission d’enquête parlementaire”. Cette dernière “ne doit pas perdre de vue que la réserve qui s’impose à elle s’apparente à celle que respectent les juges”, observe la défense de Patokh Chodiev, qui “invite” au passage “la presse à veiller au respect” des principes “de présomption d’innocence et de procès équitable”.