Kazakhgate – Rôle obscur et cher payé d'Armand De Decker dans l'affaire Florence Cassez

Le ministre d’État Armand De Decker a reçu 195.000 euros d’honoraires fin 2011 pour ce qu’il dit être des interventions en tant qu’avocat dans un conflit diplomatique entre la France et le Mexique, mais le ministre belge des Affaires étrangères de l’époque, Steven Vanackere, que M. De Decker implique aussi, dit n’en avoir aucun souvenir, indique mardi la RTBF. La radio-télévision publique détaille ainsi un volet méconnu de l’information judiciaire sur le Kazakhgate, où Armand De Decker a joué les intermédiaires pour tenter de faire libérer la Française Florence Cassez, emprisonnée au Mexique entre 2005 et 2013 pour banditisme.

Des démarches auraient été entreprises auprès de l’ambassadrice du Mexique à Bruxelles pour envisager une extradition de Florence Cassez vers la Belgique, au motif qu’elle était petite-fille de ressortissants belges. C’est dans ce cadre que M. De Decker (MR) aurait aussi approché le ministre Vanackere (CD&V). Mais ce dernier a dit aux enquêteurs n’en avoir aucun souvenir. L’avocat de l’époque de Florence Cassez, Frank Berton, contacté par la RTBF, dit aussi n’avoir jamais entendu parler d’une action diplomatique de la Belgique pour sa cliente.

L’avocate française Catherine Degoul, régulièrement citée dans le Kazakhgate et présente à deux réunions (à l’Élysée et à Bruxelles) avec M. De Decker pour évoquer l’affaire Cassez, confirme l’intervention de l’ex-président du Sénat mais dit ne l’avoir pas rémunéré pour ce dossier.