Kazakhgate – AFS n'est pas un mouvement scout reconnu, rappellent les 5 mouvements officiels

L’association “Amitié et fraternité scoute” (AFS), dont le nom est cité dans le dossier dit du Kazakhgate impliquant l’homme politique Armand De Decker, “n’a aucun lien avec les cinq mouvements de jeunesse scouts et guides que compte la Belgique”, insistent ces derniers dimanche dans un communiqué commun. La presse a relayé récemment que l’association AFS avait bénéficié d’un versement de 25.000 euros émanant du Fonds d’entraide Prince et Princesse Alexandre de Belgique. Cet argent a été octroyé à la demande d’Armand De Decker, selon les déclaration de la princesse Léa, qui pensait qu’il provenait de l’Ordre de Malte. L’Ordre de Malte a cependant démenti en être à l’origine. Il pourrait s’agir d’une forme de remerciement en lien avec le Kazakhgate.

L’AFS, qui est issue d’une association appelée “Europe et Scoutisme”, est une structure de “création et de lancement de nouvelles unités scoutes, d’appui pédagogique et logistique en faveur des jeunes issus des quartiers défavorisés de l’agglomération bruxelloise”, selon son site internet.

Cependant, elle n’a aucun lien avec les membres de la plateforme Guidisme et scoutisme en Belgique (GSD), lesquels craignent que ce nouvel élément de l’affaire ternisse leur image.

AFS est “une branche dissidente du mouvement des ‘Scouts d’Europe’, un mouvement qui n’est reconnu par aucun organisme officiel que ce soit en Belgique ou au niveau mondial”, insiste la plateforme GSD.

En Belgique, seule cette dernière est reconnue par l’Organisation mondiale du mouvement scout (OMMS) et l’Association mondiale des guides et éclaireuses (AMGE). Cinq associations en sont membres et représentent ensemble quelque 170.000 personnes: les Scouts – Fédération des Scouts Baden-Powell de Belgique, les Guides catholiques de Belgique, les Scouts et Guides Pluralistes, Scouts en Gidsen Vlaanderen, et FOS Open Scouting.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, les trois premières sont également reconnues comme mouvements de jeunesse, tout comme la Fédération nationale des Patros et les Faucons rouges. Ce qui n’est pas le cas d’AFS. Un mouvement de jeunesse reconnu doit assurer la participation d’au moins 1.500 membres au sein d’au moins 35 sections réparties dans trois zones d’action.

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29 janvier 2017 - 13h00