Karim Cheurfi avait un passé de délinquant de droit commun récidiviste

Le procureur de la République de Paris François Molins est revenu vendredi sur les faits survenus la veille au soir sur les Champs-Elysées à Paris, lorsqu’un Français de 39 ans, Karim Cheurfi, a tiré sur un véhicule de police, tuant un policier, en blessant deux autres ainsi qu’une passante avant d’être abattu. François Molins a précisé que l’auteur des faits, délinquant récidiviste condamné à quatre reprises, avait passé un total de 14 années en prison pour des faits de droit commun, essentiellement des violences dirigées contre les forces de l’ordre. Cheurfi, selon François Molins, n’était pas fiché S et n’avait jamais tout au long de ses longues années de détention présenté de signes de radicalisation.

Le procureur a également indiqué que trois personnes, proches de Karim Cheurfi, sont actuellement entendues par la justice “sous le régime de la garde-à-vue”.

Revenant sur le déroulement des faits jeudi soir, le procureur a déclaré que l’auteur des faits avait fait feu avec une kalachnikov. Dans le véhicule dont il s’est servi pour arriver sur les lieux, les policiers ont retrouvé un fusil à pompe et des munitions, deux couteaux, un sécateur et un Coran. A proximité du corps du tireur, les enquêteurs ont aussi retrouvé un mot défendant Daesh et un papier reprenant des adresses de bâtiments de police.

Lors de la perquisition menée au domicile de Karim Cheurfi, les forces de l’ordre ont mis la main sur une crosse de fusil et sur un téléphone, lequel est en cours d’analyse, a encore précisé François Molins. Lors de cette opération non plus, aucun élément relevé ne semble indiquer une radicalisation.

Le procureur de la République de Paris a conclu en disant que l’enquête chercherait désormais à définir le contexte précis du passage à l’acte du tireur, la façon dont il a obtenu ses armes et les éventuelles complicités dont il aurait bénéficié.