Jupiler Pro League – La Pro League nuance les mauvais chiffres financiers des clubs belges

La Pro League, qui rassemble les 24 clubs professionnels belges, a nuancé les chiffres publiés jeudi par le magazine Trends qui a conclu que trois clubs professionnels sur quatre étaient en perte lors de la saison 2015-2016. “Cet article suggère que le football belge est dans un mauvais état mais ce n’est pas du tout le cas”, a en effet réagi Pierre François, le CEO de la Pro League.

“Je peux difficilement confirmer les chiffres qui ont été cités dans l’article”, a-t-il déclaré à l’agence belga par téléphone. “Les seuls chiffres sur lesquels la Pro League se base sont ceux communiqués à la commission des licences. Si ceux-ci sont en ordre, il n’y a pas de problème pour nous. Les pertes de nos clubs ont diminué et aucun club ne doit de l’argent au fisc, comme c’est déjà arrivé par le passé.”
“Je constate que Trends a tenté de calculer la valeur de nos clubs mais c’est impossible. En football, la valeur des clubs dépend de la valeur des joueurs. Avant son transfert à Monaco, Youri Tielemans ne représentait aucune valeur dans la comptabilité d’Anderlecht. Bien que ces joueurs aient une valeur réelle, on ne peut pas inclure ça dans la balance. Ce sont les lois financières du football.”
“La formation des jeunes s’est améliorée ces dernières années en Belgique. Les pertes qui résultent de la formation sont couvertes par un retour positif sur les transferts. Nous ne misons pas uniquement sur les droits TV comme les clubs des grands championnats. C’est pourquoi, nous sommes impliqués dans la revente de nos talents.”
“On peut remarquer des évolutions positives. Les administrateurs du football réfléchissent à diversifier les rentrées afin de renouveler leurs revenus dans le football. C’est bien que des clubs comme Malines, Zulte Waregem, l’Antwerp et le Club de Bruges sont occupés avec l’agrandissement de leur stade. Copenhague génère beaucoup de revenus avec son complexe dont les revenus sont indépendants du football. C’est également l’avenir.”
“La réforme du football belge avec la séparation entre les clubs professionnels et amateurs et la limitation du nombre de clubs professionnels à 24 a porté ses fruits. Les clubs de Proximus League sont dans une meilleure situation aussi bien sportive qu’économique. La formule est plus attractive et les clubs génèrent plus de revenus. Les droits de la D1B ont été proposés au niveau international. Cela ne rapporte pas énormément d’argent mais c’est une belle avancée. Il y a des investisseurs étrangers car le football est attractif.”