JO 2016 – Saive pas très optimiste sur ses chances de rejoindre la commission des athlètes du CIO

“Si j’aurais su, j’aurais pas venu”, réplique mythique du film “La Guerre des boutons”, pourrait être prononcée aujourd’hui par Jean-Michel Saive, le candidat belge (ils sont 23 au total) à l’un des quatre postes vacants au sein de la commission des athlètes du Comité International Olympique (CIO). Ils seront élus par leurs pairs au cours des Jeux de Rio. Le Liégeois de 46 ans ne croit pas vraiment en ses chances. Il y a quatre ans, à Londres, Jean-Michel Saive estimait qu’il n’avait pas de chance d’être élu, vu l’importance de son sport et la taille de Belgique. “Avec le mode de scrutin (chacun des 10.500 athlètes a une voix, ce qui favorise les grandes délégations et les grands sports, ndlr), c’est presque impossible. J’ai répété la même chose quand j’ai été sollicité l’an dernier par le président de la fédération internationale de tennis de table (ITTF, Thomas Weikert), alors que j’étais en vacances en Turquie. Il m’a rassuré en me disant que cette fois, j’avais le soutien de l’ITTF, que j’étais le président de la commission continentale, c’était différent. Je croyais que s’il me sollicitait, je serais le seul candidat du tennis de table et pas à deux comme il y a quatre ans (Zoran Primorac était aussi candidat et aucun des deux ne fut élu). Dans ce contexte-là, le COIB a dit OK tout en sachant que ce serait difficile. Quinze jours, trois semaines après, j’ai appris par hasard que Ryu Seung-min, le champion olympique d’Athènes serait candidat. Le président de l’ITTF n’a pas réussi à le dissuader de se présenter.”
“Je suis le seul candidat qui ne loge pas au Village (en raison de ses autres activités à Rio: d’abord avec le COIB et ses sponsors et ensuite au sein du comité exécutif de l’ITTF où il remplace Vladimir Samsonov qui joue à Rio). Pour la candidature c’est extrêmement difficile. J’espérais que les réseaux sociaux et la stratégie préparée avec le COIB m’aideraient, mais il y a beaucoup de restrictions en la matière et je ne veux pas être exclu pour non respect des règles.”
“Avant la candidature de Ryu j’étais optimiste, j’avais eu beaucoup de signaux de dirigeants, qui savaient que je faisais mon boulot au niveau européen. Je pense que j’ai pas mal de soutien des officiels qui me disent qu’ils font passer le message auprès des athlètes.”
Seulement, le Coréen mène une campagne très active dans le Village et son pays, qui accueille les prochains JO d’hiver en 2018 à PyeongChang, et sa nombreuse délégation d’athlètes le soutiennent énormément.
“Je ne lui en veux pas. Mais l’élection ne se présente pas comme on me l’avait présentée, il y a un an. Si j’avais su, je ne me serais pas présenté et je serais le premier supporter de Ryu.”
En cas de non-élection, Jean-Michel Saive aurait encore le droit de tenter sa chance une ultime fois en 2020 à Tokyo, une perspective qu’il n’envisage pas. “Déjà cette année, sans l’intervention du président de l’ITTF je n’aurais pas été candidat.”