JO 2016 – Philip Milanov craint toujours les qualifications

Il est la seule véritable chance de médaille belge en athlétisme aux Jeux de Rio. Le discobole Philip Milanov ne semble pas du tout perturbé par cette pression médiatique qui l’entoure depuis sa médaille d’argent aux Mondiaux de Pékin en 2015, le plus beau résultat belge depuis la création de ces championnats en 1983. Ce sont plutôt les qualifications de son épreuve qui l’inquiètent, depuis une non-qualification à l’Euro de Zurich en 2014. “Les Jeux sont impressionnants mais cela ne me rend pas nerveux. Mon père (qui est aussi son coach) l’est bien davantage”, dit-il.
“Je suis tranquille parce que j’ai fait de bons résultats cette année. Comme toujours je me mets davantage de pression en qualifications qu’en finale”, précise le Brugeois.
“J’ai appris à ne plus utiliser le premier essai comme échauffement. Désormais, dès le premier, je lance à fond. Il y a deux ans, à l’Euro de Zurich, j’étais encore instable mentalement, on l’a vu aux qualifications. Je pense que depuis lors je suis devenu plus fort mentalement. Je ne pense plus tout le temps au sport. Avec l’âge, je suis devenu plus stable et aussi plus fort. Le rythme est meilleur, la technique plus rapide. J’ai davantage de confiance en moi.”
Les Polonais devraient, comme au Mondial de Pékin et à l’Euro d’Amsterdam, constituer ses principaux rivaux pour la victoire. “Ils sont un peu plus forts physiquement plus grands et plus âgés que moi. Ils ont aussi un très bon système d’entraînement. Piotr Malachowski (le champion du monde et d’Europe) pèse 130 kg mais il est aussi très rapide. L’Allemand Hartwig est aussi bien revenu après sa blessure. Il a lancé à 68 mètres. Il défend son titre. Mais bon, je veux d’abord me concentrer sur les qualifications.”
Autre changement dans l’approche de la compétition de Philip Milanov, sa relation avec le public.
“Avant, j’étais nerveux quand il y avait du public. Désormais, je suis meilleur, même à l’entraînement, quand il y a du monde qui regarde”.
Ce devrait le cas vendredi lors des qualifications sur le coup de 9h30 (14h30 HB) lors de la première session à Rio du sport-roi des Jeux Olympiques et encore plus le lendemain à l’occasion de la finale.