JO 2016 – David Goffin rêve d'une médaille "comme tous ceux qui participent aux Jeux"

Treizième joueur mondial, David Goffin dispose d’un rang d’outsider dans le tournoi de tennis olympique, d’autant plus que douze des vingt-cinq meilleurs joueurs mondiaux sont absents à Rio. “Quand on participe (aux Jeux), on a toujours un rêve de médaille”, reconnaît le Liégeois dont le statut a bondi en regard de celui qu’il possédait il y a quatre ans aux JO de Londres. En 2012, sa sélection obtenue après un excellent Roland Garros avait constitué une petite surprise. “A l’époque, je venais de débarquer dans la cour des grands à 21 ans (il était 63e à l’ATP). Aujourd’hui, j’ai plus de maturité et d’expérience, je gère mieux.”
“Comme toujours, il va falloir saisir les opportunités si elles se présentent. Malgré les désistements, cela reste assez fort. Mais on va essayer d’aller aussi loin que possible. J’ai envie de vivre l’expérience à fond et si cela se met bien pourquoi pas remporter une médaille. Et cela serait exceptionnel. Tant qu’il n’y a pas de regret après, c’est le principal”, ajoute David Goffin.
“Les JO ? C’est un peu comparable à la Coupe Davis, c’est un plaisir de représenter la Belgique. C’est un peu spécial, on ne joue pas vraiment pour soi, mais pour son pays.”
Thierry Van Cleemput, son coach, tempère un peu l’enthousiasme au sujet de son protégé. “Il y a en théorie au moins quatre joueurs plus forts que lui ici: Djokovic, Murray, Nadal et Nishikori. Et il a seulement trois médailles. Almagro, qui n’a plus un gros classement, peut faire des dégâts, Benoît Paire peut faire des dégâts. Gaël Monfils est en grande forme, et Jo-Wilfried Tsonga n’en parlons pas.”
Arrivé mardi de Toronto, David Goffin a tout de suite pris connaissance avec les courts olympiques. “J’aime vraiment bien les conditions, la surface de jeu. Tout est réuni pour que cela se passe bien. Ce qui est bien aussi c’est que nous sommes à dix minutes du stade. Les trajets ne sont pas fatigants.”
David Goffin est ravi de retrouver le village olympique. “C’est une expérience unique. A Londres, je me souviens de tout. C’est comme si c’était hier. A l’époque je n’avais pas donné un seul autographe, ici un peu plus, mais pas énormément.
“Dans la tête des gens et de tous les Belges, une médaille cela veut dire beaucoup et pour moi aussi. Quand on participe, on a toujours un rêve de médaille. J’ai vu Justine (Henin) à Athènes en 2004 il avait 14 ans), quand elle a fait son come-back (en demi-finale contre la Russe Anastasia Myskina) alors qu’elle était menée 5-1 dans le dernier set. C’était impressionnant. Je n’y croyais plus vraiment. Je n’avais pas regardé la fin, je croyais que c’était fini. Après cela, gagner une médaille d’or, j’imagine qu’elle doit être très fière. Cela m’a marqué parce qu’on l’attendait et elle l’a gagné, c’est encore plus beau.”