Jeux Paralympiques – Retour triomphal pour la délégation belge

La délégation paralympique belge de retour des Jeux de Rio a atterri mercredi vers 19h00 à Brussels Airport, où plusieurs dizaines de proches les attendaient. Les sourires étaient sur tous les visages après cette édition qualifiée d'”historique” par la présidente du Comité paralympique belge, Anne d’Ieteren. Vers 19h45, les athlètes ont fait leur entrée dans la salle de Brussels Airport où la délégation olympique avait été fêtée il y a quelques semaines, emmenés par le jeune pongiste médaillé d’or.
“Vous ne vous rendez probablement pas compte de l’enthousiasme que vous avez suscité en Belgique, par vos performances mais aussi par votre personnalité”, leur a adressé Philippe Paquay, l’administrateur général de Sport Vlaanderen. “Ce résultat devrait susciter beaucoup de vocations.”
Joachim Gérard, médaillé de bronze en tennis, avait déjà oublié sa déception liée à son élimination en demi-finale. “C’était déjà un rêve d’y participer, mais d’apporter sa pierre à l’édifice que constitue une telle moisson, c’est magnifique. D’autant qu’on a constaté que les Jeux avaient été très suivis. Il reste une petite pointe de déception, mais j’aurai un autre espoir de médaille à Tokyo et j’espère y faire encore mieux.”
Le benjamin de la délégation Laurens Devos ne réalise lui pas encore l’ampleur de sa performance. “Je ne m’attendais pas à en être déjà là à mon si jeune âge. Je veux maintenant gagner d’autres médailles et pour cela je vais rapidement reprendre le chemin de l’entraînement et travailler dur.” Florian Van Acker, autre pongiste médaillé d’or, ne pouvait pas cacher son bonheur. “Je suis en ce moment l’homme le plus heureux du monde”, a-t-il résumé.
La cavalière Michèle George a, elle, souligné l’ambiance qui règnait à Rio, malgré les choses négatives entendues avant le départ. “Ce sera difficile de faire un jour mieux qu’à Londres en 2012, qui constituait le top absolu, mais c’était fantastique. Nous avons ressenti un grand respect pour toutes les personnes qui nous ont accueillis et qui ont fait de cet événement une réussite. D’un point de vue personnel, je suis heureuse d’avoir pu décrocher l’or lors de ma deuxième compétition car je n’ai toujours pas compris la décision des juges de ne me donner que l’argent lors de la première.”
Autre figure de proue de la délégation, Marieke Vervoort était aux anges de retrouver son chien. “Il m’a tellement manqué, il est tout pour moi, c’est aussi mon coach mental, il mérite les médailles autant que moi”, s’amuse-t-elle. La sprinteuse en fauteuil a été surprise par ses performances, elle qui a énormément souffert durant la compétition. Elle s’est dite “euphorique”, même si ses sentiments sont forcément partagés puisqu’il s’agissait de sa dernière compétition. “Je suis impatiente de pouvoir profiter de journées sans les douleurs provoquées par le sport avec mes proches, mais ça fait forcément mal de se dire que c’est fini, d’autant que j’ai toujours rêvé d’aller au Japon.”