Jeux Paralympiques – Marieke Vervoort prête à entrer en piste

La sprinteuse Marieke Vervoort entrera en action dès samedi aux Jeux Paralympiques de Rio de Janeiro. La native de Diest s’alignera en finale du 400m en catégorie T52, avant de prendre par au 100m la semaine prochaine. La médaillée d’or des Jeux 2012 sur 100m, qui souffre d’une maladie dégénérative incurable, mettra un terme à sa carrière à l’issue des Olympiades cariocas. “Je sens que mon corps n’en peut plus. J’adore être sur mon fauteuil, mais je perds souvent conscience pendant les entraînements en raison de la douleur. Mon corps me dit: arrête ça! “, explique-t-elle.
Marieke Vervoort a vécu quelques frayeurs depuis son arrivée à Rio. Elle a dû être admise dans une polyclinique dès son premier jour sur place. “Je pensais pourtant avoir bien digéré le voyage. J’ai commencé à vomir après le petit-déjeuner, et cela ne s’est pas arrêté. Je me sentais très malade et j’avais de la fièvre, c’est pourquoi la délégation a décidé que je devais être transporté à la polyclinique. Après une journée entière là bas à prendre de lourds médicaments, je m’en suis quand même sorti”, raconte celle qui a remporté trois titres mondiaux l’année passée à Doha.
Double médaillée à Londres (d’or sur 100m et d’argent sur 200m), la Brabançonne devra une nouvelle fois en découdre avec la Canadienne Michelle Stilwell, qui lui avait mené la vie dure il y a quatre ans. “Je ne l’ai plus rencontrée depuis 2013, lorsqu’elle m’avait percutée pendant les championnats du monde à Lyon et que j’ai subi une grave blessure à l’épaule. Le lendemain, elle avait écrit sur Facebook: ‘De retour en action demain, sans cette Belge’. Je ne l’ai plus entendue depuis lors. Je ne considère pas les courses à Rio comme des opportunités de prendre ma revanche. Mais je suis impatiente d’y prendre part. Je veux lui montrer qu’elle ne m’a pas abattue.”
Marieke Vervoort attire l’attention du monde entier à Rio, notamment en raison de ses propos récents sur l’euthanasie. “Tout le monde sait que j’ai mis mes documents pour une euthanasie en ordre en 2008. Si je ne les avais pas eus, je me serais suicidé depuis longtemps”, a-t-elle confié. “J’espère que mon cas prouve que l’euthanasie peut assurer la sérénité et même contribuer à prolonger la vie. Et j’espère que cela inspirera d’autres pays à introduire cette législation. J’ai déjà engagé les préparatifs, comme mon testament. Mais ce n’est pas encore concret. J’ai encore beaucoup de projets. J’aimerais publier un second bouquin et je rêve d’un musée ‘Wielemie'”, en référence à son surnom.