Jean-Michel Jarre en concert sur les rives de la mer Morte

Les rives desséchées de la mer Morte devraient résonner de musique électronique et s’illuminer d’effets spéciaux dans la nuit de jeudi à vendredi sous la direction du compositeur français Jean-Michel Jarre, qui veut éveiller les consciences globales au danger couru par cette merveille naturelle. La super-production, organisée au pied de la citadelle millénaire de Massada, sur les rives du lac salé partagé entre Israël, la Jordanie et les Territoires palestiniens, est prévue pour durer une grande partie de la nuit.

Le compositeur doit se produire lors d’un premier concert en début de spectacle, puis apparaître une deuxième fois, plus tard dans la nuit, en compagnie de stars israéliennes de la musique électronique.

Parmi les artistes invités, le duo israélien Astral Projection, connus dans le monde entier pour leur musique psychédélique, le DJ canadien Marco Grenier, qui a affiché sur sa page Facebook son “impatience à rencontrer les fans de musique électronique de la terre ou dieu lui même a marché parmi nous”, ou encore le célèbre DJ Ravin du très parisien Buddah-Bar.

Plusieurs espaces ont été aménagés pour les spectateurs sur l’un des sites les plus remarquables de la région, au pied de la citadelle de Massada, haut lieu de la mémoire juive juché au sommet d’un plateau rocheux et dominant la mer Morte et le désert environnant.
Selon l’historien Flavius Josèphe, contemporain de la chute de la forteresse, les 960 zélotes juifs assiégés par les légions romaines en l’an 73 après J.-C. ont préféré se suicider collectivement plutôt que de se rendre.

Avec ce spectacle, le compositeur, âgé de 68 ans, un habitué des super-productions musicales en extérieur, entend éveiller les consciences à l'”urgence de sauver la mer Morte” dont le niveau baisse de plus d’un mètre tous les ans, a-t-il dit cette semaine dans un entretien accordé à l’AFP.
A ce rythme, l’une des grandes merveilles de la nature, située à 300 mètres au-dessous du niveau de la mer, pourrait avoir disparu d’ici à 2050, s’alarment les experts.

Partager l'article

06 avril 2017 - 14h00