Jean-Marc Morandini aux journalistes d'iTELE: "laissez-moi travailler"

L’animateur français Jean-Marc Morandini, mis en examen pour “corruption de mineur aggravée”, demande vendredi dans une tribune publiée sur le site du journal Le Monde qu’on le “laisse travailler”, alors que des journalistes de la chaîne française iTELE l’appellent à renoncer à son émission. “J’ai été touché par la gravité de leur tribune. Je leur demande avec la même gravité de respecter mes droits et de me laisser travailler”, écrit l’animateur en réponse à un texte de la Société des journalistes d’iTELE publié dans le même journal daté de vendredi.
“Nous sommes convaincus qu’il est préférable que vous renonciez à votre venue. Nous vous le demandons. Dans l’intérêt de tous”, écrivent les journalistes après le vote mardi d’une motion de défiance contre leur direction.
L’animateur, de son côté, “souhaite rappeler que la justice ne (lui) a pas interdit la poursuite de (son) activité professionnelle”.
“Que signifie la présomption d’innocence, que chacun estime respecter, si je ne peux exercer mon métier avant la fin d’une procédure pénale qui peut être longue et malgré l’absence d’une telle interdiction professionnelle ?”, interroge-t-il.
Une assemblée générale des salariés est prévue pour vendredi 11h00. La rédaction de la chaîne d’information du groupe Canal+, déjà échaudée par un plan d’économies drastiques, avait appris vendredi dernier “avec consternation” l’arrivée de l’animateur pour réaliser une émission quotidienne.
L’animateur de 51 ans, mis en examen le 23 septembre, a par ailleurs été mis en retrait des plateaux de NRJ 12 et des matinales d’Europe 1, dont il était un pilier depuis des années.