ING: "Une décision difficile mais nécessaire" selon l'administrateur délégué

“C’était une décision extrêmement difficile car nous sommes conscients de son impact sur nos équipes mais elle était nécessaire pour assurer l’avenir de la banque”, a affirmé Rik Vandenberghe, l’administrateur délégué d’ING Belgique, alors qu’ING a annoncé lundi matin, au cours d’un conseil d’entreprise extraordinaire, son intention de supprimer 3.500 équivalents temps plein (ETP) d’ici la fin de 2021. “J’ai mal dormi ces dernières nuits et mes premières pensées, aujourd’hui, vont vers les travailleurs d’ING”, a poursuivi son responsable en assurant que le groupe “prendra ses responsabilités” pour engager avec les syndicats un dialogue “transparent et ouvert”. “Nous sommes et nous voulons rester une banque saine mais nous devons faire face à de très nombreux défis”, dont des taux bas, une numérisation croissante, une concurrence toujours plus rude et un changement de comportement de la part des consommateurs, a encore expliqué Rik Vandenberghe.

“Dans ce contexte, nous avons dû réfléchir à comment faire face et développer un projet capable d’assurer la pérennisation de nos activités”, a-t-il ajouté. A l’issue de plusieurs mois de réflexion, le groupe est finalement parvenu à un plan de transformation prévoyant, entre autres, “des économies d’échelle via une plate-forme intégrée unique entre la Belgique et les Pays-Bas ainsi qu’une nouvelle manière de travailler”. Concrètement, la banque entend supprimer, dans tous ses secteurs, 3.500 ETP d’ici la fin de 2021. Le nombre de licenciements secs, lui, atteindrait un maximum de 1.700.

“En tenant compte des 350 départs naturels déjà enregistrés en 2016 au sein d’ING Belgique, nous discutons, avec les syndicats, d’une réduction de 3.150 ETP”, a précisé à ce sujet l’administrateur délégué. Quant au nombre d’agences, il serait réduit de près de la moitié, à 650 agences “plus grandes, avec davantage de personnel et des heures d’ouverture plus étendues”. Enfin, ING Belgique intégrera dans sa structure les activités de Record Bank, dont le nom disparaîtra. “L’objectif, c’est de rester visible dans la rue. Nous avons estimé à 650 le nombre d’agences nécessaires pour continuer à servir nos clients”, a résumé Rik Vandenberghe selon qui, par ailleurs, “aucune autre intention de transformation n’est actuellement sur la table”.

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03 octobre 2016 - 12h40