HRW: A l'heure de Trump, c'est aux autres démocraties de défendre les droits de l'homme

Les Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump semblant devoir renoncer à leur rôle de défenseur international des droits de l’homme, c’est aux autres démocraties de prendre le relais dans ce domaine, a estimé mercredi l’ONG Human Rights Watch. “Je crains beaucoup que nous perdions la voix des Etats-Unis en tant que défenseur des droits de l’homme dans le monde”, a déclaré devant la presse à Genève le directeur exécutif de HRW Kenneth Roth.
Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses car Washington a longtemps “été une voix importante pour la société civile, pour l’espace civique dans de nombreux pays”, a-t-il poursuivi.
Kenneth Roth a à cet égard dit redouter que des gouvernements ne soient tentés de “saisir l’opportunité de l’arrivée de Trump pour réprimer la dissidence”.
Il a en outre condamné plusieurs mesures prises depuis que Donald Trump occupe ses fonctions, comme les restrictions annoncées sur l’accueil des réfugiés et des migrants et un décret interdisant le financement par les Etats-Unis des ONG internationales soutenant l’avortement.
“Cela n’est pas de bon augure concernant le leadership américain sur les droits de l’homme”, a noté M. Roth, selon lequel “on va avoir d’urgence besoin que d’autres gouvernements montent au créneau”.
Les Etats européens ne pourront toutefois pas porter seuls ce fardeau, a-t-il souligné, appelant les autres pays démocratiques à aussi se mobiliser, avant de mettre en garde contre “la montée mondiale du populisme”.

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25 janvier 2017 - 22h35