Homme noir abattu par la police: manifestation en Californie

Des manifestants se sont rassemblés mercredi à El Cajon, localité proche de San Diego en Californie. Ils ont protesté contre la mort d’un homme noir désarmé, abattu la veille par la police. Le chef de la police locale Jeff Davis a appelé au calme et a demandé à la communauté afro-américaine de se montrer patiente, de collaborer avec les forces de sécurité et d’examiner les faits avant de porter un jugement.
L’homme a été tué mardi après-midi à El Cajon, à une vingtaine de kilomètres à l’est de San Diego. Ce nouvel événement dramatique intervient après une série de plusieurs morts d’hommes noirs, non armés, abattus par des policiers ces derniers mois.
Les policiers sont arrivés sur place après avoir reçu des appels concernant une personne au comportement étrange, qui marchait sur la chaussée au milieu des voitures. Les agents des forces de l’ordre sont tombés sur l’homme d’une trentaine d’années, non identifié, se trouvant derrière un restaurant, a précisé la police d’El Cajon dans un communiqué.
L’homme, qui avançait et reculait devant les policiers, a refusé d’obéir aux ordres et de sortir la main de sa poche. Les agents ont tenté de lui parler, mais à un moment l’homme “a rapidement sorti un objet de la poche de son pantalon, il a mis ses mains ensemble et les a tendues rapidement en direction d’un des policiers avec un mouvement qui ressemblait à celui d’un tireur”.
Le chef de la police Jeff Davis n’a pas précisé de quel objet il s’agissait, mais a dit lors d’une conférence de presse qu’aucune arme n’avait été retrouvée sur place.
Le policier vers qui l’homme pointait ses mains a tiré “plusieurs fois”. Un deuxième agent a utilisé au même moment son Taser, a encore précisé la police. Celle-ci a diffusé une photo montrant la victime en train de viser apparemment le policier.
Des manifestants se sont rapidement rassemblés sur les lieux de la fusillade, accusant la police d’avoir abattu un homme sans sommation.
“Ils sont arrivés leurs armes déjà sorties et ils lui ont tiré dessus cinq fois”, a rapporté une manifestante à la télévision locale KUSI, résumant la version des événements telle que racontée dans la foule d’une centaine de personnes. “Personne ne l’a prévenu, ne lui a dit de rester immobile, d’arrêter ou quoi que ce soit. Et voilà un autre homme noir non armé abattu”.