Hommage du président Rohani au cinéaste Abbas Kiarostami décéde en France

L’Iran rendait hommage mardi au plus célèbre de ses cinéastes, Abbas Kiarostami, mort à Paris à 76 ans, le président Hassan Rohani saluant en particulier son “regard différent et profond” sur la vie. Dans un tweet, le président iranien a en outre affirmé qu’à travers son oeuvre, “son appel à la paix et à l’amitié sera un acquis qui perdurera dans le septième art”. Le ministre de la Culture et de la Guidance islamique, Ali Janati, a pour sa part salué “un avant-gardiste à l’approche humaniste et morale”. “Avec des oeuvres novatrices, modernes et belles, il a donné une nouvelle définition au cinéma et a porté haut le nom de l’Iran dans les milieux artistiques du monde”, a écrit le ministre dans un message de condoléances publié par l’agence de presse Isna.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a affirmé dans un tweet que son pays avait “perdu une figure de proue du cinéma international”. Dans toutes les salles du cinéma, la diffusion des films s’arrêtera à 22H00 locales (17H30 GMT) et les spectateurs diront une prière en mémoire d’Abbas Kiarostami. L’acteur iranien Shahab Hosseini, qui a remporté la palme d’or du meilleur acteur à Cannes en 2016, a salué la mémoire d’une “personnalité mondiale, respectable dont nous sommes fiers”, qui a “toujours été un modèle de référence” pour acquérir un “esprit indépendant”.

Après plusieurs mois de maladie et des soins dans un hôpital privé à Téhéran, il s’était rendu en France la semaine dernière pour des soins supplémentaires. Selon les médias iraniens, il est mort d’un accident vasculaire cérébral. Le responsable de la Maison du Cinéma d’Iran, Reza Mir-Karimi, est parti en France pour accomplir les démarches nécessaires au rapatriement du corps et à ses funérailles Iran.

Né à Téhéran en 1940 dans une famille modeste, Abbas Kiarostami est devenu l’un des cinéastes les plus en vue du cinéma iranien dans les années 1960. Il a remporté des prix dans les plus grands festivals mondiaux qui lui ont apporté une notoriété internationale. Il était resté dans son pays après la révolution islamique de 1979, continuant à travailler avec le monde du cinéma à l’étranger, toléré par le pouvoir.