Grève à la SNCB – Optimisme prudent de la CSC à l'entrée de la réunion avec les directions

Les représentants de la CSC Marianne Lerouge et Luc Piens se sont montrés optimistes mais prudents à l’entrée de la réunion du comité de coordination avec les directions de la SNCB, d’Infrabel et de HR-Rail, qui a débuté jeudi à 12h00 au siège de HR-Rail à Saint-Gilles. Le syndicat chrétien avait formulé mercredi une nouvelle proposition qui, selon Mme Lerouge, “rencontre les demandes de la direction.” “Nous avons reçu un mandat pour défendre la proposition que nous avons formulée hier (mercredi)”, a rappelé Mme Lerouge. En ce qui concerne la modification des règles en matière de jours de crédit (récupération) à l’origine de la grève non reconnue du 25 mai au 3 juin, la CSC propose de supprimer, dès cette année, le 15 novembre comme jour férié exra-légal. Elle propose aussi une diminution du nombre de jours de crédit par 28 jours d’absence pour maladie. Ensuite, à partir de 2017, la CSC propose une mesure supplémentaire, à négocier, “qui permettra d’atteindre l’équivalent d’un jour” (de crédit).

En contrepartie, la CSC a suggère de décider d’un “moratoire sur les mesures de productivité envers le personnel jusqu’au 1er janvier 2019. J’espère que la direction prendra conscience du fait que le personnel a déjà plus que donné son dû en matière de productivité”, a ajouté Marianne Lerouge, rappelant que la demande formulée par la direction d’augmenter la productivité de deux jours n’est pas accompagnée d’augmentation salariale. Les représentants de la CGSP-Cheminots Michel Abdissi et Ludo Sempels ne sont pas entrés par la porte principale du bâtiment où se déroule la réunion.

Après dix jours de grève non-reconnue lancée après la publication par la direction d’une circulaire sur les jours de crédit, aucun accord n’avait été trouvé le 3 juin dernier, tant sur la question des jours de crédit que sur celle des sanctions pour les agents grévistes. Le trafic ferroviaire avait toutefois repris dans la soirée, mais un premier préavis de grève avait été déposé par le syndicat socialiste pour la période du 12 au 19 juin. L’aile francophone en a déposé un deuxième mercredi, couvrant la période du 19 au 25 juin. Un bureau exécutif national de la CGSP-Cheminots est prévu vendredi pour évaluer la situation. Du côté du syndicat chrétien, aucun préavis de grève n’a été déposé.