Grève à la SNCB – La CSC Transcom couvrira et indemnisera les cheminots en grève jusqu'à vendredi au moins

Le syndicat chrétien couvrira les cheminots en grève jusqu’à vendredi au moins, a déclaré mardi Marianne Lerouge, responsable du rail à la CSC Transcom. La CGSP Cheminots a annoncé avoir déposé un préavis de grève pour mercredi, jeudi et vendredi.

Les travailleurs affiliés à la CSC seront couverts et indemnisés par la CSC s’ils décident de faire grève, mais le syndicat n’appelle pas officiellement les cheminots à débrayer, contrairement à la CGSP.

“Les revendications du front commun sont simples: le retrait de la circulaire (sur le temps de crédit, ndlr) et le retrait des punitions”, affirme Marianne Lerouge. La direction doit en effet annoncer des sanctions pour les grévistes mercredi matin à 8h lors de la prochaine réunion entre HR Rail, l’employeur juridique du personnel de la SNCB et d’Infrabel, et les syndicats.

La grève des cheminots s’est déclarée de manière spontanée mercredi dernier après le dépôt par la direction de la circulaire 24H-HR/2016. Pour les syndicats, il s’agit d’une grève “émotionnelle” qu’il ne faut pas sanctionner. Mais la direction pourrait décider de punitions administratives ou le retrait d’une part de la prime de productivité parce que le mouvement n’a pas été annoncé par un préavis.

Les dirigeants des chemins de fer souhaitent diminuer le nombre de jours de crédits, sorte de jours de récupération de temps de travail. Pour 18 jours d’absence, un jour de récupération serait ainsi supprimé. Cette mesure avait été décidée en décembre dernier dans le cadre de l’augmentation de la productivité des travailleurs. Les syndicats avaient alors introduit un recours au Conseil d’Etat.

“La direction aurait pu attendre que la justice tranche. Mais elle a choisi de diffuser sa circulaire maintenant, pendant les examens des étudiants”, regrette la CSC Transcom.

En conséquence, les voyageurs doivent s’attendre à un trafic des trains à nouveau perturbée mercredi, indique la SNCB dans un communiqué mardi.