Grève du zèle de la police fédérale à l'aéroport de Charleroi: trois vols touchés

Le front commun syndical a décidé de mener une grève du zèle dans les services de la police fédérale de l’aéroport de Charleroi. Il dénonce une insuffisance d’effectifs. Pour le front commun, la capacité opérationnelle de la police fédérale à l’aéroport de Charleroi n’est plus d’actualité depuis 2012. En effet, indiquent les syndicats, la charge des activités de la police ne cesse d’augmenter. C’est le cas du nombre de passagers extra-Schengen à contrôler (+ 40%), des dossiers administratifs (+ 49%), des passagers refoulés (+ 18%) et des recherches judiciaires (+ 90%).

En conséquence, selon les syndicats, les policiers souffrent d’un encadrement insuffisant, d’un manque de personnel et d’une augmentation de la charge psychosociale due au sous-effectif et au personnel détaché qui peut à tout moment être retiré. Ils pointent également “un manque cruel de sécurité pour l’aéroport et sa clientèle en expansion”.

L’aéroport devrait accueillir six millions de passagers en 2016, et atteindre les neuf millions en 2020. Les syndicats demandent dès 2016 l’engagement immédiat de 100 inspecteurs, et 100 supplémentaires d’ici à 2020.

Le porte-parole de l’aéroport relève de son côté que le mouvement ne vise pas à pénaliser les voyageurs, mais bien à revendiquer une augmentation du personnel, également réclamée par la direction.

L’action menée dès 11h00 mercredi devait durer deux heures. En conséquence, les passagers de trois vols partant de Charleroi vers 14h30 subissent des “contrôles frontières” plus minutieux. L’aéroport avait conseillé mardi aux voyageurs d’arriver trois heures à l’avance.