Grève dans les prisons – La CSC services publics dénonce "le mépris" de Koen Geens

La CSC services publics estime que le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) fait preuve de “mépris” face au vote des prisons wallonnes et bruxelloises contre sa dernière proposition. Celle-ci a été approuvée lundi par les trois syndicats néerlandophones (ACV, ACOD et VSOA) et par le syndicat libéral francophone (SLFP), mais rejetée par la CSC et la CGSP. “La CSC services publics s’interroge sur les réelles intentions du ministre dans le cadre de ce conflit qui renforce de jour en jour l’injustice de la situation”, souligne Laurence Clamar, la secrétaire permanente justice du syndicat, dans un communiqué de presse.
Selon elle, l’accord intervenu lundi répond en premier lieu aux demandes des prisons qui ne sont pas en grève actuellement. “Autrement dit, le fruit de la grève des prisons du sud et de Bruxelles profite à celles du nord qui ne sont pas en grève”, regrette-t-elle.
Le protocole prévoit notamment le recrutement de 386 agents avant la fin du premier semestre 2017, le gel des économies en 2016 et la diminution de la surpopulation carcérale à 10.000 détenus.
Selon les chiffres communiqués par les syndicats, 94% des agents pénitentiaires francophones ont refusé l’accord. La CSC services publics estime dès lors que le ministre fait preuve de “mépris” par rapport à la situation dans le sud du pays.
Le syndicat chrétien réitère enfin la détermination des agents pénitentiaires à obtenir une réponse “juste et adaptée” à leurs besoins.