Grève des gardiens de prison – Les agents de Mons ont voté la poursuite de la grève après de menaces de mort

La poursuite de la grève à la prison de Mons a été votée jeudi à l’unanimité par l’assemblée générale des travailleurs. La colère des agents a été attisée par des dégradations causées par des individus encagoulés aux véhicules des agents de nuit. “A cela s’ajoute un coup de téléphone à la prison d’un individu menaçant de tirer dans le tas”, a indiqué Michel Strady de la CGSP Amio. “Ce sont des menaces de mort claires sur nos agents et nous ne pouvons les accepter. Notre grève se poursuit donc mais nous éviterons pour le moment d’organiser un piquet à l’extérieur des murs par mesure de sécurité pour les travailleurs.”

Mons reste donc le dernier bastion de la grève des agents pénitentiaires alors que partout ailleurs, la CGSP a suspendu l’action mardi dernier. L’assemblée générale des agents pénitentiaires de Mons avaient voté la poursuite de la mouvement mardi en avançant quatre revendications: l’oubli du service garanti, l’abandon total de l’économie de 10% en personnel, la reconnaissance de la pénibilité du travail d’agent pénitentiaire dans l’optique de leurs pensions ainsi que le respect du cadre, en soulignant qu’à la prison de Mons, le cadre devrait être de 237 travailleurs équivalents temps plein et de 249 pour un bon fonctionnement alors qu’ils ne sont actuellement que 214. La prison accueille par ailleurs quelque 400 détenus pour seulement 281 places disponibles, selon la CGSP.

La surveillance des détenus est assurée par la police de Mons et des agents de la protection civile. La police a quant à elle déposé un préavis de grève à dater du 29 décembre prochain.