Grève dans les prisons – Les agents pénitentiaires partagés sur la reprise du travail

Les agents pénitentiaires affiliés à la CSC et à la CGSP se sont réunis vendredi en assemblées générales pour déterminer la suite à donner au mouvement de grève entamé le 25 avril dans les prisons wallonnes et bruxelloises. Les gardiens de plusieurs prisons, notamment à Mons et Namur, ont décidé de poursuivre leur action, tandis que le travail reprendra la semaine prochaine à Leuze-en-Hainaut et à Nivelles. Les syndicats chrétien et socialiste ont formulé mercredi une contre-proposition au protocole d’accord du ministre de la Justice, accepté par trois syndicats néerlandophones (ACV, ACOD, VSOA) et l’organisation libérale francophone SLFP. Ils réclamaient le maintien des 7.075 équivalents temps plein jusqu’à la fin de la législature mais le Premier ministre considère que les négociations sont terminées.

Ce vendredi, les gardiens grévistes de Mons, Lantin, Tournai, Namur, Andenne, Forest et Arlon ont décidé de poursuivre le mouvement de grogne. Une nouvelle assemblée générale se tiendra mardi à Mons et à Arlon tandis que les gardiens de Forest réclament la tenue d’un comité de concertation extraordinaire avec la direction de l’établissement, la direction régionale et les syndicats.

Les agents pénitentiaires de la prison de Leuze-en-Hainaut et le personnel de l’établissement de défense sociale de Paifve ont, eux, accepté de reprendre le travail. Jeudi, les gardiens de la prison de Nivelles avaient déjà voté pour la fin de la grève.

A la prison de Jamioulx, les délégués syndicaux ont par ailleurs été mandatés pour formuler une dernière proposition de modification du protocole d’accord. Elle sera soumise lundi au cabinet du ministre de la Justice Koen Geens. Les agents grévistes de la prison de Marche-en-Famenne se prononceront lundi sur la poursuite de la grève ou la reprise du travail.

A la prison de Saint-Gilles, la situation est revenue à la normale depuis mercredi. Ce vendredi, 45 agents pénitentiaires sur 65 étaient présents au sein de l’établissement pénitentiaire. Les policiers ne sont plus requis à la prison depuis mercredi et les activités sont assurées normalement. Le dernier vote en assemblée générale, organisé fin mai, avait été invalidé par les syndicats car les grévistes avaient mis le feu aux bulletins de vote.