Grèce : prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro le 9 mai

La prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) sur l’évaluation des réformes grecques, réclamées par ses créanciers, l’UE et le FMI, aura lieu le 9 mai, a annoncé jeudi soir le gouvernement grec. “Le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a informé le ministre grec des Finances Eucleide Tsakalotos que la réunion aurait lieu le 9 mai à 15H00 locales (14H00 GMT)”, a écrit le gouvernement dans son communiqué.
“Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est entretenu au téléphone jeudi avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew”, a ajouté le gouvernement. Michel Reijns, porte parole de M. Dijsselbloem, a confirmé la date de cette réunion sur son compte Twitter.
Initialement prévu pour jeudi, cet Eurogroupe avait été annulé mardi en raison des divergences entre Athènes et le Fonds monétaire international (FMI), qui réclamait des mesures d’économies supplémentaires de la part de la Grèce.
Cette annulation avait provoqué l’ire d’Athènes, et le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait appelé mercredi le président du Conseil européen Donald Tusk en lui demandant la convocation d’un sommet des pays de la zone euro si rien n’avançait au niveau ministériel.
Soucieux d’éviter un nouveau bras de fer entre Athènes et ses créanciers, UE et FMI, M. Tusk a aussitôt appelé à une réunion de l’Eurogroupe “dans les prochains jours” pour écarter une “nouvelle incertitude” autour de la situation de la Grèce.
La Grèce souhaite le plus tôt possible la conclusion de l’évaluation du programme des réformes par ses créanciers, qui a déjà pris plusieurs mois de retard, afin de continuer à bénéficier des versements de prêts internationaux.
Vendredi dernier, lors de la dernière réunion Eurogroupe à Amsterdam, les Européens, pour convaincre le FMI de participer au plan d’aide grec, sont convenus du principe d’un paquet de mesures supplémentaires qui serait imposé si Athènes ne respectait pas les objectifs budgétaires fixés pour 2018.
Cette année-là, celle de l’expiration du plan d’aide conclu à l’été 2015, la Grèce est censée atteindre un excédent budgétaire primaire (avant paiement des intérêts de la dette) de 3,5% du Produit Intérieur Brut (PIB). Cet objectif est jugé irréaliste par le FMI, en tout cas sur le long terme.
Mais le gouvernement grec a rejeté des mesures supplémentaires en proposant en échange “un mécanisme automatique” qui permettrait au gouvernement de procéder à des coupes supplémentaires des dépenses en cas de dérapage des finances publiques.

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28 avril 2016 - 23h55