GB: fronde parlementaire contre une éventuelle intervention de Trump

Le président de la chambre des Communes s’est dit “fermement opposé” lundi à un éventuel discours du président américain Donald Trump devant les députés britanniques lors de sa visite d’Etat au Royaume-Uni prévue cette année. John Bercow, issu des rangs conservateurs, a souligné qu’un tel discours n’était “pas un droit automatique, mais un honneur qui se mérite” auquel il s’opposerait suite à la décision de Donald Trump d’interdire temporairement l’entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen). “J’étais déjà fermement opposé à un discours du président Trump à Westminster avant l’introduction du décret anti-immigration”, a déclaré M. Bercow, l’une des trois personnes qui devront autoriser une éventuelle venue du président américain au Parlement. “J’y suis encore plus fermement opposé après l’interdiction édictée contre les migrants”, a poursuivi le “speaker” de la chambre des Communes.

La Première ministre Theresa May a essuyé une pluie de critiques après avoir convié M. Trump à effectuer une visite d’Etat au Royaume-Uni cette année, une invitation formulée lors de sa rencontre fin janvier avec le président américain à Washington. Plus de 1,8 million de personnes ont depuis signé une pétition en ligne réclamant l’annulation de cette visite, et les députés sont censés en débattre courant février.

“Notre opposition au racisme et au sexisme, et notre combat pour l’égalité de tous devant la loi et en faveur d’une justice indépendante sont des préoccupations majeures”, a dit M. Bercow pour justifier sa décision au nom de la chambre des Communes.

Outre sa prise de position, 163 députés britanniques ont par ailleurs signé une motion visant à empêcher un discours de Donald Trump à Westminster.

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06 février 2017 - 20h25