Frappes américaines en Syrie – A l'ONU, Washington brandit la menace d'une nouvelle action militaire en Syrie

L’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, a menacé vendredi d’une nouvelle action militaire américaine en Syrie, au lendemain du premier bombardement du régime syrien par Washington en représailles d’une attaque chimique imputée à Damas. “Les Etats-Unis ont pris une décision très mesurée la nuit dernière” avec la frappe sur une base aérienne syrienne, a expliqué Nikki Haley au Conseil de sécurité. “Nous sommes prêts à en faire plus, mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire”.
Le bombardement américain était “pleinement justifié”, a estimé Nikki Haley, affirmant que le base visée a été utilisée dans l’attaque chimique présumée.
Le Conseil de sécurité s’est réuni en urgence vendredi pour évoquer ces frappes.
Le président américain Donald Trump a ordonné jeudi le tir de 59 missiles de croisière Tomahawk contre la base aérienne syrienne d’al-Chaayrate (centre), après l’attaque chimique imputée à Damas contre une zone rebelle, qui a tué au moins 86 personnes et choqué la communauté internationale.
C’est la première fois que les Etats-Unis sont intervenus militairement contre le régime syrien, dans une guerre civile entrée dans sa septième année qui a fait plus de 320.000 morts.
“Les Etats-Unis n’attendront plus qu’Assad utilise des armes chimiques sans conséquences. Ces jours sont révolus”, a asséné la diplomate américaine.
“Désormais nous devons passer à une nouvelle phase: une route vers une solution politique à ce conflit horrible”, a-t-elle ajouté.
L’ambassadrice à l’ONU a également fustigé le rôle de Moscou, estimant que la Russie aurait dû tempérer son allié syrien.
“Le monde attend que le gouvernement russe agisse de façon responsable en Syrie. Le monde attend que la Russie reconsidère son alliance déplacée à Bachar al-Assad”, a-t-elle jugé.