France: une "séquestration" de patrons jugée en appel, des milliers de manifestants

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés mercredi à Amiens (nord de la France) lors du procès en appel de huit anciens salariés d’une usine Goodyear condamnés en première instance à de la prison ferme pour “séquestration”. Dix mille personnes étaient réunies autour du tribunal, selon un responsable du syndicat CGT (contestataire), 5.000 selon les autorités, pour dénoncer une “criminalisation de l’action syndicale” et réclamer leur relaxe.

Poursuivis pour “séquestration et violences en réunion”, les huit ex-salariés, dont cinq de la CGT, avaient été reconnus coupables en première instance et condamnés à 24 mois de prison dont neuf ferme.

Comme en première instance, le procès se déroule sans plaignant: Goodyear a retiré sa plainte, comme les deux cadres retenus une trentaine d’heures les 6 et 7 janvier 2014 par des salariés en colère alors que la direction venait d’annoncer la fermeture de l’usine.

Lors du premier procès en novembre 2015, les prévenus avaient évoqué “un coup de colère” face à une direction qui “n’apportait aucune réponse” à la “détresse sociale” dans laquelle se trouvaient les salariés de cette entreprise de 1.143 employés.