France: s'il est élu, Sarkozy fera deux référendums, sur l'immigration et la sécurité

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite française, a affirmé vendredi qu’en cas de victoire à la présidentielle l’an prochain, il organiserait dans la foulée deux référendums relatifs à l’immigration et à l’internement des personnes fichées par les services de renseignement. L’ancien président a expliqué sur la chaîne France 2 qu’il interrogerait les Français pour “suspendre le droit automatique” au regroupement familial et pour que “le ministre de la Sécurité puisse décider de mise en internement administratif des fichés S (personnes fichées pour menace à la sûreté de l’Etat, ndlr) les plus dangereux”.
Le portefeuille de “ministre de la Sécurité” n’existe pas à l’heure actuelle en France.
“L’explosion démographique que connaît l’Afrique, qui va doubler de population en 30 ans (…), fait que nous ne pourrons plus, de mon point de vue, accepter l’automaticité du regroupement familial pour les étrangers non communautaires”, c’est à dire ressortissants de pays extérieurs à l’Union européenne, a-t-il argumenté.
“Nous avons un problème gigantesque d’une intégration républicaine qui ne marche plus”, a-t-il ajouté.
Concernant la sécurité, il a dit vouloir soumettre aux Français un second référendum en cas de victoire: “Je poserai la question: +êtes vous d’accord pour que le ministre de la Sécurité puisse décider de la mise en internement administratif des fichés S les plus dangereux? +”.
“Compte tenu de la gravité de la situation, donner la parole au peuple, c’est faire le choix de la démocratie”, a-t-il estimé en soulignant que ces référendums seraient organisés le jour du second tour des élections législatives prévues le 18 juin, le mois suivant le résultat de la présidentielle en mai.
Nicolas Sarkozy, devancé dans les sondages par son principal rival à la primaire l’ancien Premier ministre Alain Juppé, mène une campagne s’alignant de plus en plus nettement sur les thèmes de l’extrême droite avec des références répétées à “l’identité” menacée de la France.