France: premier grand meeting de Macron, candidat à la présidentielle

Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle française, s’est livré samedi à une démonstration de force lors de son premier grand meeting de campagne à Paris, levant le voile sur un pan économique et social de son programme. L’ancien ministre de l’Economie du président socialiste François Hollande a pris “l’engagement qu’il n’y aura pas de laissés-pour-compte”, trois semaines après l’annonce de sa candidature, sous des salves d’applaudissement.
Il a promis à ses partisans -15.000 dans la salle selon lui-, une baisse du coût du travail pour les entreprises et le maintien de la durée légale à 35 heures.
Il s’est aussi engagé à donner plus de pouvoir d’achat aux salariés et à mettre à contribution les revenus du capital et les retraités les plus aisés.
Se posant en homme nouveau, Emmanuel Macron refuse de rejoindre la primaire qu’organise en janvier le Parti socialiste pour choisir son candidat à la présidentielle du printemps 2017, alors que la droite et l’extrême droite sont déjà en ordre de bataille et font la course en tête.
La gauche, elle, est très fragmentée: M. Macron est crédité d’environ 14% d’intentions de vote au premier tour, un score équivalent à celui de l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls et à celui du représentant de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon.
Critiqué par ses rivaux pour son manque de propositions à ce stade, M. Macron a assuré défendre un “projet cohérent”, qui “repose sur une vision d’ensemble”.
Il s’est également engagé à recruter 10.000 policiers et gendarmes, alors que la France a été frappée depuis près de deux ans par une vague d’attentats sans précédent, à ne pas toucher à la protection sociale et à défendre l’Europe, “notre meilleure protection”.