Formation du gouvernement wallon: le syndicat libéral attend des précisions

Le syndicat libéral restera attentif aux mesures réellement mises en application par le nouveau gouvernement wallon, a-t-il indiqué mercredi alors que la nouvelle majorité MR-cdH a présenté la veille “un document général (…) mais assez peu de mesures expliquées jusqu’au détail”. La CGSLB sera particulièrement attentive à la manière dont la concertation sociale sera intégrée au processus de décision. Globalement, la régionale wallonne du syndicat libéral “constate déjà beaucoup d’éléments favorables au redéploiement économique de la Wallonie”

Si elle estime la nouvelle majorité “bien inspirée” en matière de meilleure gouvernance, elle s’interroge par contre sur les structures publiques et para-publiques qui seront visées par les réformes. “Les suppressions, restructurations, réorganisations diverses devront toujours être mises en parallèle avec leurs effets sur la qualité de vie du citoyen wallon”, alerte-t-elle. De plus, elle déplore l’absence de mesures – même à moyen terme – en matière de dépolitisation de l’administration.

Le syndicat approuve, “bien sûr”, la volonté du nouveau gouvernement de mettre la création d’emplois au centre des priorités, mais invite le nouvel exécutif à respecter “les engagements pris par l’ancienne majorité vis-à-vis des partenaires sociaux wallons”.

Sur la formation, le syndicat interpelle sur le caractère “dangereux et contre-productif à long terme” de limiter les formations Forem aux seuls métiers en pénurie. Il se réjouit par contre de la priorité que le nouveau gouvernement entend donner à la formation en alternance.

La CGSLB se dit par ailleurs particulièrement inquiète par la volonté exprimée du gouvernement de faire contribuer les demandeurs d’emploi “à la vitalité de la société” par d’autres moyens que le travail, en conservant leurs droits en sécurité sociale.

Concernant la gouvernance budgétaire, “la CGSLB plaide pour une fiscalité plus juste pesant plus lourdement sur les épaules les plus fortes” et s’interroge dès lors sur la logique de deux mesures: la suppression du taux de 15% de droits d’enregistrement à partir de la troisième habitation et le fait que les droits de donations mobilières soient rendus plus attractifs.

Sur la fusion des TEC et de la SRWT, la CGSLB plaide pour une concertation sociale préalable à toute nouvelle modification de structures.