Football: "Ce ne sont pas des supporters, mais des criminels"

Le président de l’Antwerp, Jan Michel, condamne fermement dimanche les émeutes qui ont eu lieu samedi soir après le match de football Antwerp-Eupen. “Nous étions tous déçus, mais ce n’est pas une raison pour se comporter de la sorte. Je n’appelle pas cela des supporters, mais des criminels.” “Grâce à la procédure d’exclusion civile, une interdiction de stade jusqu’à cinq ans peut être délivrée. Nous l’avons entamée une dizaine de fois. En ce qui concerne les événements de samedi soir, nous attendons l’enquête pour voir si une interdiction de stade peut être envisagée”, ajoute Jan Michel.
Le président regrette qu’une minorité de personnes “salisse le nom et la réputation du club. On risque d’être à nouveau confronté au système combi-car”, qui signifie que les supporters qui veulent assister à un match en déplacement doivent acheter un ticket à l’avance et avoir un billet pour un déplacement en car avec un club de supporters.
Le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever, s’est de son côté dit “choqué et indigné” de l’agressivité à laquelle a été confrontée la police samedi soir, espérant que l’enquête permettra d’identifier tous les auteurs, afin qu’ils puissent être sanctionnés.
Robert Vinck, président de la Fédération des supporters de l’Antwerp, plaide, lui, pour une sorte de “service communautaire” au club plutôt qu’une interdiction de stade dans ce genre de cas. “Vous pouvez infliger à quelqu’un une interdiction de stade, mais tant que les tickets de deuxième division ne sont pas nominatifs et que vous ne pouvez dès lors pas identifier toutes les personnes entrant dans le stade, cela est peu efficace.” Selon lui, plusieurs hooligans présents samedi soir faisaient déjà l’objet d’une interdiction de stade.
Des échauffourées attribuées aux supporters anversois sont survenues après le match Antwerp-Eupen samedi soir à Deurne, dans et aux alentours du Bosuil, le stade du club anversois. Trois hooligans ont fait l’objet d’une arrestation administrative, deux autres d’une arrestation judiciaire.