Finances communales: Antoine et Picqué écrivent aux autres présidents d'assemblées

Les présidents des parlements wallon et bruxellois, André Antoine et Charles Picqué, ont convenu jeudi de proposer aux présidents des parlements flamand Jan Peumans et germanophone Karl-Heinz Lambertz de tenter d’objectiver l’impact sur les finances communales des mesures prises par les niveaux fédéral et régional. “L’idée est de faire venir – dans un lieu à déterminer – les trois Unions des villes et communes de Belgique, organes pluralistes, ainsi que la banque Belfius, experte de la comptabilité informatique des communes”, a indiqué M. Antoine à Belga, à l’issue d’une première réunion de la commission de coopération de l’assemblée wallonne, menée jeudi avec une délégation de parlementaires bruxellois.

Les questions abordées iraient des retards dans le précompte immobilier aux questions sur les additionnels à l’impôt des personnes physiques (IPP), sur les transferts de charge (police, zones de secours, CPAS), sur les charges énergétiques des communes, l’emploi contractuel, les charges de pension qui s’annoncent à la hausse, les systèmes de contrôle des normes comptables, l’évolution des fonds des communes, etc. M. Antoine suggère aussi que les communes soient représentées au Conseil supérieur des Finances.

“Tous les partis sont concernés par le désarroi financier des communes”, a fait observer M. Picqué (PS). Lui-même et M. Antoine estiment que la nouvelle génération de responsables politiques ne se connaissent plus assez, d’où la nécessité d’initiatives régionales telles que ces commissions de coopération pour partager les connaissances.

Le Sénat a été présenté après la 6e réforme de l’Etat comme ce lieu de rencontre des entités fédérées. “Il pourrait prêter son concours”, reconnaît M. Antoine, interrogé sur ce point. “Mais le théâtre de ces discussions, ce sont les parlement régionaux, et je constate que ce sont elles qui assument la force d’invitation sur ce point”.