Fin de négociations à Bruxelles sans avancée sur la dette grecque

Les négociations entre la Grèce et ses créanciers ont pris fin sans avancée vendredi, alors que la crainte d’une nouvelle crise de la dette grecque est alimentée par des mois de désaccords avec le Fonds monétaire international (FMI). La Grèce est au centre d’un différend entre ses créanciers européens et le FMI sur l’allègement de la dette et les objectifs budgétaires, qui inquiète les marchés et a ravivé la question de la place de ce pays dans la zone euro.
Le chef de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a affirmé que des progrès avaient été faits avec le ministre grec des Finances Euclid Tsakalotos et des représentants de l’UE et du FMI, mais n’a donné aucun détail.
“Chacun comprend clairement qu’il est dans l’intérêt de tous de finaliser rapidement”, a déclaré M. Dijsselbloem dans un bref communiqué, faisant référence au versement plusieurs fois reporté d’une nouvelle tranche de prêt.
Le gouvernement grec doit faire face à des remboursements de 7 milliards d’euros cet été, qu’il ne pourra honorer sans le versement de nouvelles tranches du plan d’aide de 86 milliards d’euros accordé à Athènes.
Le FMI a publié mardi une évaluation de l’économie grecque, sous perfusion internationale depuis 2010, dans laquelle il juge la dette de ce pays “intenable” et “explosive” et doute de sa capacité à dégager un excédent primaire de 3,5% du produit intérieur brut (PIB), conformément à l’objectif assigné par les Européens.
De source proche du dossier, une rencontre à Bruxelles est envisagée la semaine prochaine entre M. Tsakalotos, M. Dijsselbloem, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici et Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), pour tenter de débloquer la situation.