Fermeture Caterpillar Gosselies – "Notre priorité, c'est de sauver tout ce qui peut l'être"

“Notre priorité, c’est de nous battre pour sauver tout ce qui peut et qui doit l’être, au niveau de l’outil, de la production, du site et de l’emploi. Même si la décision du groupe semble irrévocable, nous ne sombrerons pas dans le fatalisme”, a réaffirmé le ministre-président wallon, Paul Magnette, mardi, à l’occasion d’une réunion extraordinaire des commissions conjointes de l’Emploi et de l’Economie du Parlement wallon. “Nous avons conscience de l’extrême gravité de la situation mais la décision de Caterpillar ne remet nullement en cause le Plan Marshall, dans lequel le groupe américain ne s’est jamais impliqué”, a poursuivi Paul Magnette en fustigeant également l’absence de politique industrielle au niveau européen. “Il est temps de changer le cap qui a été suivi ces dernières années par l’Europe”, a ajouté à ce propos le ministre-président, rejoint sur ce point par le chef de groupe MR au Parlement wallon, Pierre-Yves Jeholet.

Déterminés à combattre le fond de la décision, les représentants wallons en ont également dénoncé la forme. “Jamais une direction n’a fait preuve d’autant de mépris vis-à-vis des travailleurs”, a ainsi estimé Jean-Claude Marcourt, le ministre wallon de l’Economie, également entendu par les parlementaires régionaux. Si la direction de Caterpillar refuse pour l’instant de s’exprimer publiquement, la situation pourrait se débloquer la semaine prochaine, avec l’arrivée attendue d’un émissaire du groupe américain. Une première réunion entre direction et syndicats devrait par ailleurs avoir lieu lundi.

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06 septembre 2016 - 11h25