"Femmes de réconfort": Taïwan aussi souhaite des excuses japonaises

Taïwan a exhorté mardi le Japon à présenter des excuses et à dédommager les Taïwanaises contraintes de se prostituer par l’armée impériale nippone pendant la Seconde Guerre mondiale, au lendemain d’un accord historique entre Séoul et Tokyo sur la question. Le Japon a offert lundi “des excuses sincères” et un milliard de yens (7,5 millions d’euros) aux quelques dizaines de ces esclaves sexuelles sud-coréennes encore en vie. Le président taïwanais Ma Ying-jeou a profité de cette occasion pour inviter le Japon, qui a occupé l’île de 1895 à 1945, à faire de même pour les “femmes de réconfort” taïwanaises.

“La position du gouvernement est de demander au gouvernement japonais de présenter des excuses pour les femmes de réconfort de notre pays pendant la Seconde Guerre mondiale, de les dédommager, de leur rendre justice”, a-t-il dit mardi aux journalistes. “Nous espérons que le gouvernement japonais fera davantage pour améliorer le sort des femmes de réconfort. Notre position n’a pas changé.” Ces femmes, désormais très âgées, ne sont plus que quatre sur l’île, selon la Fondation pour l’aide aux femmes de Taipei, qui leur vient en aide.