Face à la situation à Fallouja, l'ONU appelle à l'aide

Davantage de camps sont nécessaires pour accueillir plus de 85.000 déplacés de la région de Fallouja, en Irak, où les combats se poursuivent entre le groupe Etat islamique et l’armée irakienne. Plusieurs agences de l’ONU appellent à l’aide pour les besoins urgents. Le Bureau de l’ONU pour les affaires humanitaires (OCHA) a besoin de plus de 60 millions de dollars, le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), 17,5 millions. La situation devient “critique”, a indiqué mardi à Genève devant la presse un porte-parole d’OCHA. Parmi les déplacés, environ 60.000 ont fui entre le 15 et le 18 juin. Les fonds doivent permettre d’aider des personnes qui ont manqué de nourriture et de médicaments pendant des mois, a précisé le HCR.

Un soutien moral doit aussi être apporté. Avec ses partenaires, le HCR a fourni un abri et de l’aide aux déplacés dans trois sites, à 20 à 30 kilomètres de Fallouja. Mais la surfréquentation des camps augmente. Jusqu’à trois familles doivent partager parfois une tente. D’autres dorment à côté, sans infrastructures d’hygiène. L’eau potable est insuffisante. Six camps ont déjà été établis. Trois autres sont en cours de construction et deux sont étendus. Mais il en faudra au moins une vingtaine dans les prochaines semaines pour accueillir quelque 30.000 personnes.

Le HCR aide aussi les plus de 20’000 déplacés dans la région de Mossoul, au nord du pays. Une reprise de cette ville par les forces irakiennes pourrait provoquer la fuite de 600’000 personnes. OCHA a obtenu un peu plus d’un tiers des 860 millions demandés en 2016 pour l’Irak. Le HCR n’a reçu que 21% de son appel de plus de 580 millions de dollars pour la région.