Explosion à Ansbach: l'auteur avait un passé de djihadiste

Le Syrien qui s’est fait exploser dimanche près d’un festival de musique dans le sud de l’Allemagne au nom du groupe Etat islamique (EI) avait une longue trajectoire de djihadiste, rapporte l’hebdomadaire officiel de l’organisation extrémiste. Selon al-Nabaa, il était originaire de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie, et s’est “très tôt” rapproché des mouvements djihadistes, rejoignant d’abord pendant plusieurs mois l’Etat islamique d’Irak (EII), un groupe formé en 2006 par Al-Qaïda en Irak et d’autres groupes djihadistes. Il est retourné par la suite en Syrie où il a fait profil bas pour ne pas se faire repérer par les services de renseignement du régime de Bachar al-Assad.

Quand le conflit en Syrie a éclaté en 2011, il a formé, selon al-Nabaa, une cellule armée avec des amis, s’attaquant aux forces du régime à l’aide d’engins explosifs, et combattre avec plusieurs groupes rebelles, avant de rejoindre les rangs du Front Al-Nosra, à l’époque prolongement en Syrie de l’EII. Il a été blessé à Alep et a quitté le pays pour être soigné en Europe. La publication de l’EI affirme que, depuis l’étranger, l’homme a suivi de près les activités en Syrie du groupe djihadiste Etat islamique en Irak en au Levant (EIIL) qui a pris le nom en 2014 d’Etat islamique (EI).

Suivant les appels du chef de l’EI Abou Bakr al-Baghdadi à combattre les “Croisés” sur leurs terres, il a commencé à préparer minutieusement une attaque de grande ampleur en Allemagne, selon al-Nabaa qui précise qu’avant de passer à l’acte, l’homme avait enregistré un message vidéo pour exposer clairement ses intentions et ne pas être désigné comme un déséquilibré mental.

Les autorités allemandes l’ont présenté comme un Syrien de 27 ans, débouté de sa demande d’asile. Il avait effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Le Syrien est décédé dans l’explosion de son engin rempli de pièces métalliques devant un café-restaurant d’Ansbach qui a fait 15 blessés, dont quatre dans un état grave.