Etudes de médecine : Avis négatif sur le recours contre les quotas du concours

Le premier auditeur du Conseil d’État a rendu mardi un avis négatif sur le recours intenté par huit associations étudiantes contre les quotas du concours organisé en fin de première année de médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles, annoncent les organisations mercredi. Ces dernières contestent le classement qui sera établi à l’issue de ce concours car il se basera sur des quotas jugés illégaux. Le Comité inter-universitaire des étudiants en médecine (Cium), la Fédération des étudiants francophones (Fef) et les fédérations des étudiants de Liège (Fédé), Bruxelles (BEM, BEA), Namur (AGE Namur) et Louvain-la-Neuve (AGL, AGW) risquent bien de voir leur action échouer. Le Conseil d’État doit encore rendre sa décision, attendue cette semaine, mais il suit généralement l’avis de son premier auditeur.

Ce dernier a rendu un avis négatif car il n’existe selon lui “pas d’extrême urgence” à ce stade. Les étudiants reçus collés (soit ayant réussi les 45 crédits nécessaires pour valider leur année mais n’étant pas suffisamment bien classés à l’issue du concours) peuvent en effet encore passer l’examen d’entrée organisé en septembre.

Celui-ci a été mis en place pour les étudiants qui désirent entamer des études de médecine et de dentisterie, soit pour accéder à la première année. “Mais le décret Marcourt (du nom du ministre de l’Enseignement supérieur francophone, ndlr) permet dès lors que l’étudiant qui a acquis les 45 crédits nécessaires et réussi l’examen d’entrée peut accéder à la deuxième année”, explique Quentin Lamelyn, co-président du Cium.

Les syndicats étudiants soulignent dans leur communiqué que leur thèse sur l’illégalité des quotas n’a pas été rejetée en soi. L’avis négatif ne concerne que l’extrême urgence. “La suite des actions devra attendre le recours indépendant lancé par les étudiants allégés et rhétoriciens dont les plaidoiries auront lieu le 29 août prochain. Un arrêt pourrait voir le jour avant l’examen d’entrée”, expliquent-ils.