Equateur: le nouveau ministre des Affaires étrangères demande la libération d'Assange

Le nouveau ministre équatorien des Affaires étrangères Guillaume Long a appelé Londres et Stockholm à redonner au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié depuis plus de trois ans à l’ambassade d’Equateur en Grande-Bretagne, sa liberté de mouvement. “Le dossier Julian Assange va évidemment être important”, a déclaré Long, qui a pris ses fonctions vendredi en remplacement de Ricardo Patiño, qui a lui-même récupéré le portefeuille de la Défense.
“Une fois encore, nous exhortons (Londres et Stockholm) à respecter la décision du groupe de travail des Nations unies” qui a appelé en février à mettre fin à sa “détention arbitraire”, a-t-il ajouté lors de sa première conférence de presse.
Les gouvernements britannique et suédois avaient immédiatement rejeté cet avis, Londres laissant entendre qu’Assange serait arrêté s’il mettait un pied hors de l’ambassade.
“Cela nous semble très inquiétant et grave que cette décision ne soit pas respectée. Cela crée un précédent qui est néfaste”, a jouté Guillaume Long.
Visé par un mandat d’arrêt européen émis par des magistrats suédois, Julian Assange vit reclus depuis plus de trois ans à l’ambassade d’Equateur à Londres. Personnage controversé, défenseur héroïque des libertés pour ses fans, égocentrique en mal d’attention pour ses détracteurs, Julian Assange nie le viol dont il est accusé en Suède. Il refuse de se rendre dans ce pays de peur d’être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks, en 2010, de 500.000 documents classés secret défense sur les interventions en Irak et Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques.