Enquête sur Microsoft – La société nie ne pas traiter avec les autorités belges dans les affaires sensibles

La société Microsoft nie mercredi ne pas traiter avec les autorités judiciaires belges dans les affaires sensibles. Elle fait l’objet d’une enquête menée par le parquet de Flandre occidentale pour avoir refusé de collaborer dans un dossier de cybercriminalité, d’après le journal De Standaard. L’entreprise affirme collaborer de manière volontaire et constructive avec les autorités judiciaires et les services de police belges depuis plusieurs années. “Toutes les demandes des autorités judiciaires belges visant à identifier des utilisateurs des services Microsoft sont envoyées vers Microsoft Corporation aux États-Unis dans le cadre d’une procédure convenue avec la Federal Computer Crime Unit (de la police fédérale belge)”, explique Microsoft.

Le ministre de la Justice Koen Geens, cité par De Standaard, estime que “cette coopération limitée entrave le déroulement des enquêtes liées au terrorisme et met la sécurité des citoyens en danger”. L’enquête menée par le parquet de Flandre occidentale “n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme ou d’autres crimes mettant des vies en danger”, rétorque Microsoft.

Dans le cadre de requêtes judiciaires en matière de terrorisme, de crimes mettant des vies en danger ou de disparition d’enfant, celles-ci sont traitées en urgence, affirme le géant informatique. Une première réponse est donnée dans les 20 à 30 minutes qui suivent la requête, et ce 24H/24, 7 jours/7. “Et lorsque l’information (demandée) n’est pas immédiatement disponible, elle est recueillie puis transmise au parquet le plus vite possible”, ajoute Microsoft.

Depuis les attentats de Bruxelles, la société a vu une augmentation considérable du nombre de requêtes des autorités judiciaires belges liées à la lutte contre le terrorisme. “Et ces demandes ont été traitées en quelques heures également”, soutient la multinationale.

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04 mai 2016 - 19h00