Enchères: 25 aquarelles de Manara représentant Bardot vendues pour près de 600.000 euros

La vente aux enchères de 25 aquarelles de l’Italien Milo Manara, maître de la bande dessinée érotique, représentant Brigitte Bardot au temps de sa jeunesse a atteint 592.702 euros, ont indiqué dimanche les organisateurs. Parmi les 25 tableaux, celui qui s’est vendu le plus cher (35.100 euros) représente l’actrice nue de profil, assise, avec les genoux repliés sur sa joue, a indiqué la maison de vente parisienne Millon. Pour cette vente réalisée en duplex à Bruxelles et Paris, les enchères ont débuté à 15.000 euros. La dernière fois que l’actrice française, aujourd’hui âgée de 81 ans, a autorisé un artiste à la représenter remonte à 1968, quand le sculpteur Aslan avait créé à son effigie un buste de Marianne, figure de la République française qui orne nombre de mairies et sites officiels.

A 70 ans, le Vénitien Manara, qui a connu un immense succès dans les années 1980 avec “Le déclic” ou “Un été indien”, a croqué de son pinceau léger les traits inoubliables et les courbes sensuelles de l’héroïne d'”Et Dieu… créa la femme”. Bardot à genoux sur la plage, accompagnée d’une panthère noire ou d’un léopard… les poses changent, mais la plus célèbre bouche du cinéma des années 50 et 60 reste le plus souvent boudeuse. Quant aux tenues, elles sont des plus légères.

Les 25 aquarelles ont été signées au dos par l’ancienne actrice, qui a également intégré à chaque dessin le symbole qui lui est le plus personnel, une “marguerite à sept pétales qui veut dire je t’aime discrètement à ceux qui la reçoivent…”. C’est la salle de ventes parisienne Millon, assistée des experts en BD bruxellois Alain Huberty et Marc Breyne, qui a établi le contact entre l’ex-star de cinéma et Manara, leurs proposant de réaliser une série originale.

“Reproduire son visage est très difficile car il a des expressions subtiles, entre ironie, mystère, séduction et provocation”, avait déclaré l’artiste italien dans un entretien réalisé en mai par l’AFP. “Il a fait des dessins vivants. On y sent le vent… On y lit une révolte, une sensualité, un amusement”, avait commenté à l’AFP Bardot, qui a mis fin en 1973 à sa carrière pour se consacrer à la défense des animaux.