En Afrique, on utilise des pots de poulet frit pour analyser le pouvoir d'achat

Les prix du géant américain du poulet frit Kentucky Fried Chicken (KFC), bien plus implanté en Afrique que le fast-food concurrent McDonald’s, sont utilisés dans 18 pays pour comparer leurs conjonctures et opérer les bons taux de change, à l’instar de l’indice Big Mac pour le reste du monde. L’indice KFC a été utilisé par le cabinet Sagaci Research, en Afrique et en février 2016, pour remplacer l’indice Big Mac sur un continent où le fast-food spécialisé dans le poulet frit s’est stratégiquement développé, du Nord au Sud. Résultat, il ressort que l’Angola et le Nigéria sont les pays où le pot de base “Original Chicken Bucket” est le plus cher : jusqu’à 40 dollars. L’Afrique du Sud et l’Égypte sont les pays où le prix est le plus compétitif, avec moins de 10 dollars.

Le continent africain regroupe 300 McDonald’s, répartis sur trois pays (l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc), contre 802 KFC dans 18 pays. KFC s’est dernièrement installé en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe en 2013. Ce nouvel index s’inspire de l’indice créé par le magazine The Economist, en 1986, qui utilise les prix du produit-phare de McDonald’s (le hamburger “Big Mac”) dans tous les pays où la marque est commercialisée.

Cet indice permet d’appliquer les taux de change à un moment précis entre les différentes monnaies, de sorte que des prix harmonisés puissent être comparés d’un pays à l’autre et, ainsi, détecter les monnaies les plus surévaluées. Depuis, le concept d’indice Big Mac a été repris pour comparer d’autres données à une échelle mondiale, comme le temps de travail nécessaire à un individu souhaitant acheter undit hamburger.

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08 mars 2016 - 11h20