Emails: un ex-assistant d'Hillary Clinton va pouvoir témoigner sans être poursuivi

L’ancien assistant d’Hillary Clinton qui l’a aidée à installer son serveur de messagerie électronique privée quand elle était secrétaire d’Etat s’est vu accorder une immunité par les enquêteurs qui vont pouvoir l’interroger sur ce dossier sans qu’il risque de poursuites. Selon le Washington Post mercredi, citant un haut responsable des autorités, le département de la Justice a accordé une immunité judiciaire à Bryan Pagliano, qui avait installé en 2009 le serveur privé de Mme Clinton. M. Pagliano coopère à présent avec la police fédérale (FBI) sur cette affaire.

La candidate démocrate à la présidentielle est embourbée depuis un an dans une controverse sur ses dizaines de milliers d’emails lorsqu’elle pilotait le département d’Etat (2009-2013). L’utilisation d’un compte privé à des fins professionnelles, bannie par les règles de l’administration, lui a valu d’être vivement critiquée par ses adversaires républicains qui lui reprochent d’avoir mis en péril la sécurité nationale en n’utilisant pas les serveurs officiels sécurisés. Ils estiment également qu’elle a voulu cacher illégalement certaines choses en ne se servant pas des emails officiels.

Hillary Clinton maintient qu’aucun de ses courriels n’était classifié lorsqu’elle les a envoyés avec sa messagerie privée et elle a remis au département d’Etat 52.000 pages de documents relatifs à ses messages. La diplomatie américaine a rendu publics tous ces emails petit à petit jusqu’à lundi dernier, à l’exception de quelques-uns dont le contenu a été jugé trop sensible.

Bryan Pagliano, qui avait également travaillé sur la campagne de Mme Clinton en 2008, avait invoqué son droit constitutionnel à ne pas répondre aux questions lorsqu’il a été interrogé sur ce dossier par une commission de la Chambre des représentants en septembre dernier.

Les enquêteurs vont probablement tenter d’interroger Mme Clinton et ses principaux proches et conseillers quand le FBI aura achevé ses investigations d’ici quelques mois, dit encore le Washington Post, citant des responsables.

Malgré ce scandale des emails, l’ancienne chef de la diplomatie américaine est en bonne position pour remporter la nomination pour le parti démocrate après notamment ses succès dans sept des 11 Etats qui votaient mardi lors du “super Tuesday”.

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03 mars 2016 - 14h50