Elke Sleurs lance la campagne #100parjour contre le viol à l'occasion de la St-Valentin

La secrétaire d’État à l’Égalité des chances Elke Sleurs a lancé mercredi, à l’approche de la Saint-Valentin, la campagne #100parjour visant une plus large dénonciation et condamnation des violences sexuelles. La photographe Frieke Janssens a choisi, pour l’agence de publicité Absoluut, une rose cassée comme visuel de campagne. Un spot vidéo sera diffusé du 8 au 14 février dans les cinémas et plus longuement sur les réseaux sociaux. Le jour de la Saint-Valentin, il sera repris sur La Une, La Deux et la Eén et des messages seront publiés dans Metro. Le budget se monte à 136.000 euros. La campagne vise à lutter contre les stéréotypes culpabilisants et à inciter les victimes à porter plainte. Elle invite également à partager son indignation via le hashtag #100parjour.

Elke Sleurs a rappellé que plus de 2.900 plaintes pour viol ont été déposées en Belgique en 2015, soit en moyenne 8 viols par jour. Considérant que seuls 10% sont déclarés, elle estime que 100 femmes, hommes et enfants sont violés chaque jour. Elle ajoute que dans 90% des cas de viols d’étudiantes, la victime connaît son agresseur. “L’adoption d’une attitude négative à l’égard des victimes de viol augmente à mesure que ces dernières s’écartent du stéréotype de la vraie victime”, déplore Elke Sleurs. “Cette “vraie victime” est une femme qui n’est ni intoxiquée par l’alcool ni par la drogue, qui est soudainement et violemment agressée par un inconnu dans un endroit isolé, qui présente des blessures physiques clairement visibles et qui se rend immédiatement à la police pour porter plainte et fournir des preuves indéniables de sa résistance active.”

Pour augmenter la collaboration entre tous les intervenants et favoriser la récolte de preuves par une meilleure prise en charge des victimes, Elke Sleurs s’est engagée à ouvrir 3 centres de soins multidisciplinaires en 2017 à l’université de Liège, à l’université de Gand et à l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles. Le premier est attendu en Flandre un peu avant l’été. Ils proposeront une assistance médicale, psychologique, juridique et policière de première ligne ainsi qu’un suivi durable. A l’issue de cette phase pilote, chaque province pourrait disposer d’un tel centre.