Elections législatives néerlandaises 2017 – Le dernier débat se transforme en "clash" sur l'appartenance des Pays-Bas

Mardi soir, le dernier débat télévisé en vue des élections législatives néerlandaises s’est transformé en violente confrontation sur la question de “l’appartenance” des Pays-Bas, entre la tête de liste PvdA (parti travailliste) Lodewijk Asscher et le leader du PVV (parti pour la liberté) Geert Wilders. Ce dernier a systématiquement attaqué la position de son opposant, selon lequel le pays est “à tout le monde” ou “à nous tous”. Le leader nationaliste a évoqué des propositions dignes “de Woodstock”, arguant que “les Pays-Bas appartiennent aux Néerlandais”. En pleine crise diplomatique entre La Haye et Ankara, il n’a pas manqué de faire référence, pour appuyer ses propos, aux citoyens d’origine turque ayant protesté dans les rues de Rotterdam samedi. Les Pays-Bas auraient en effet été “à tout le monde” si ces protestataires avaient arboré le drapeau néerlandais plutôt que les couleurs du pays d’Erdogan, a argué le populiste.
Lodewijk Asscher a quant à lui pris le parti de souligner les déclarations tapageuses mais faciles de Wilders. “Des dizaines de milliers de tweets furieux, mais zéro solution”, a-t-il résumé.
Le débat, retransmis sur une chaîne de service public de la NOS, n’a pas permis de distinguer les alliances possibles entre partis en vue de créer une coalition après les élections. Certaines têtes de liste présentes, parmi les huit personnalités politiques qui ont pris part au débat, ont montré une timide main tendue, mais sans insistance.
Lors d’un face à face entre deux figures de la gauche, Lodewijk Asscher et le leader du parti socialiste (SP) Emile Roemer, les deux hommes ont prudemment gardé leurs distances. Emile Roemer reproche notamment à Lodewijk Asscher d’avoir, dans la coalition PvdA – VVD (parti libéral) actuellement au gouvernement, trop coupé dans le budget des soins de santé. “Vous pouvez dire que vous avez pris vos responsabilités, mais c’était la mauvaise responsabilité”, a lancé Roemer.