Elections législatives néerlandaises 2017 – Soulagement en Allemagne, Merkel félicite Mark Rutte

Les leaders politiques allemands ont exprimé des réactions de soulagement mercredi soir, après avoir appris que les libéraux néerlandais du VVD devraient être confirmés comme principaux vainqueurs des élections législatives pour les 150 sièges de la chambre basse du parlement des Pays-Bas. Sur base des sondages de sortie des urnes, le leader du VVD Mark Rutte devrait en effet être maintenu au poste de Premier ministre, son parti engrangeant 31 sièges.
Après des mois de sondages annonçant une percée du populiste et europhobe Geert Wilders (PVV), le soulagement est surtout de ne pas avoir vu cette éventualité se réaliser. Wilders est en effet crédité, à la sortie des bureaux de vote, de 19 sièges.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a ainsi qualifié l’issue du vote de “victoire pour l’Europe”, y voyant également un espoir de futur échec de Marine Le Pen, du Front national, aux prochaines élections présidentielles en France.
La chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle personnellement félicité Mark Rutte par téléphone dans la soirée, soulignant qu’elle se “réjouit de poursuivre une bonne collaboration entre ‘amis, voisins et européens'”, selon un message relayé par son porte-parole sur Twitter.
Martin Schulz, candidat SPD (Parti social-démocrate) aux élections fédérales allemandes de septembre prochain, a estimé que les résultats du vote des Néerlandais sont un rejet net du discours de Geert Wilders et de sa “position envers des groupes ethniques entiers”. Le leader populiste s’est en effet distingué, dans son style habituel, par une campagne anti-Islam et axée sur l’appartenance des Pays-Bas aux Néerlandais de souche.
Horst Seehofer, à la tête du CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière), s’est également dit soulagé. “Dans des élections d’importance nationale, les partis civiques sérieux reçoivent des voix quand ils apportent aux citoyens des réponses convaincantes à leurs questions”, a-t-il souligné. Il a toutefois estimé que la situation néerlandaise ne devait pas forcément être considérée comme un indicateur du résultat de la présidentielle française qui approche, et qui se présente également comme un test majeur pour les démocraties européennes face à une potentielle percée de l’extrême-droite.