El Cordobes, torero vedette, devra reconnaître un nouvel enfant

Des tests d’ADN ordonnés par la justice prouvent que Manuel Benitez dit El Cordobes, star des corridas des années 60 et 70, est à 99,9% de certitude le père de l’actuel torero Manuel Diaz, qu’il n’a jamais voulu reconnaître, a annoncé jeudi l’avocat ce dernier. L’expert commis par le tribunal de première instance de Cordoue, en Andalousie, a confirmé jeudi devant le juge les conclusions de ses tests: “la probabilité de la filiation est de 99,9%”, a déclaré l’avocat Fernando Osuna à l’AFP.
“Manuel Benitez, le père putatif, ne s’est pas présenté à l’audience mais l’avocat de Manuel Benitez n’a pas contesté le rapport d’expertise et la décision du juge est attendue dans cinq à six jours”, a-t-il poursuivi.

Manuel Diaz, 47 ans, qui torée aussi sous le nom d’El Cordobes (le Cordouan) avait affirmé à la presse qu’il intentait son action en reconnaissance de paternité en désespoir de cause, après avoir tenté en vain d’établir une relation avec son père putatif, Manuel Benitez, 79 ans.

“La goutte qui a fait déborder le vase, c’est le jour où, interrogé à mon propos lors d’une interview télévisée, Benitez s’est détourné de la caméra comme si j’étais le diable. Mes enfants m’ont demandé : pourquoi ton père ne veut-il pas parler de toi ?”, avait-il expliqué à la revue Hola!

Le jeune torero assure qu’il ne veut pas disputer l’héritage de son père à ses cinq enfants légitimes mais simplement revendiquer une filiation dont il est fier.

“Mes enfants vont être les petits-enfants d’El Cordobes et moi le fils d’El Cordobes”, a-t-il déclaré à la revue.
Selon lui, Manuel Benitez a eu une brève liaison avec sa mère Dolores Diaz Gonzalez, alors employée de maison à Madrid, chez des amis du torero, mais il n’a rien voulu savoir de l’enfant.

Manuel Benitez fut dans les années 1960 et 70 le torero le plus populaire d’Espagne et sa renommée dépassa les frontières. Le magazine américian Life conseillait alors à ses lecteurs de n’aller voir une corrida que si El Cordobes était à l’affiche.

En 1967, un best-seller international, “Ou tu porteras mon deuil”, écrit par le Français Dominique Lapierre et l’Américain Larry Collins, raconta son histoire d’orphelin voleur de poules qui parvint à la gloire sous l’habit de lumière. Son physique lui valut même plusieurs rôles au cinéma.

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28 avril 2016 - 20h00