Ecolo veut l'indépendance énergétique de la Belgique en 2050

Ecolo veut arriver en 2050 à une production d’énergie 100% renouvelable en Belgique. Pour réussir cette transition énergétique, les Verts misent d’abord sur la participation citoyenne et l’ancrage territorial. “L’objectif d’indépendance énergétique, la transition vers le 100% de renouvelable, ce n’est pas qu’une question technologique. C’est un véritable projet de société”, a expliqué le co-président Patrick Dupriez lors d’un congrès organisé à Eupen.

Le choix de l’indépendance énergétique a des implications multiples. Il est sanitaire par la réduction des émissions polluantes, créateur d’emplois, social et facteur de stabilité géopolitique, estiment les Verts, indiquant au passage que, chaque année la Belgique importait 12 milliards d’euros d’énergie fossile et enregistrait 13.000 décès dus à la pollution de l’air.

Ecolo propose d’agir sur trois leviers. Il préconise de soutenir le développement des coopératives énergétiques par une garantie publique des parts investies (sur le modèle des comptes d’épargne) et une modification législative pour faire en sorte que les investissements conjoints des citoyens et des communes ne soient plus considérés comme de l’endettement.

Les Verts veulent créer des sociétés énergétique locales à l’échelle des quartiers, villages ou bassins de vie. Elles seraient chargées d’accélérer la mise en oeuvre de la transition énergétique, bénéficieraient d’un soutien fiscal par une TVA de 6% et auraient accès à certains fonds d’investissement.

Ecolo ne souhaite pas mettre de côté les grands acteurs de l’énergie. Il estime que l’Etat a le devoir de les orienter vers 100% de renouvelable. Il recommande la conclusion d’accords de branche les associant, la création d’un comité de pilotage indépendant associant l’ensemble des acteurs concernés et la garantie d’accès aux réseaux et de développement de capacités de stockage publics.

Selon Ecolo, de 150.000 à 240.000 emplois pourraient être créés. “Demain, ce sera ‘good jobs’, ‘green jobs’, ‘great jobs'”, a souligné M. Dupriez, répondant de la sorte aux “Jobs, jobs, jobs” du premier ministre.