Ecolo accueille froidement l'appel du pied du MR

Ecolo a réservé mercredi un accueil frileux à l’appel lancé mardi par le président du MR, Olivier Chastel, à discuter la formation de nouvelles majorités francophones avec les écologistes et/ou DéFI. “J’ai entendu que M. Chastel souhaitait que les Régions s’alignent sur la politique du fédéral, mais quand on voit les mesures prises par le fédéral en matière de renforcement des inégalités, (…) mais aussi en matière de pensions des enseignants, nous sommes assez inquiets”, a commenté mercredi la co-présidente d’Ecolo, Zakia Khattabi.

“Si c’est le cadre que M. Chaste place, il faudra qu’il en tire les conséquences…”, avertissent les Verts, qui dénoncent aussi la politique climatique menée aujourd’hui par la ministre Marie-Christine Marghem.

Mme Khattabi a par ailleurs démenti tout contact avec le MR et le cdH pour la constitution de majorité. “Ce qui nous occupe pour le moment, c’est la réforme de la gouvernance”, a-t-elle assuré avant une rencontre sur cette thématique avec le président du PS, Elio Di Rupo, dans les salons du Parlement de la Fédération.

Interrogée par la presse sur ses récentes déclarations affirmant que renvoyer le PS dans l’opposition serait une mesure de “salubrité publique”, semblant ainsi exclure toute alliance avec les socialistes, Mme Khattabi s’est montrée moins catégorique mercredi. “L’enjeu, c’est d’assainir le système”, a-t-elle souligné.

Plutôt que de viser les individus, celle-ci estime que ce sont les pratiques et comportements qu’il faut changer aujourd’hui.

Interrogé sur cette sortie, Elio Di Rupo n’a, lui, pas souhaité livrer de commentaire, jugeant que l’expression de Mme Khatabbi avait été plus large.

A son arrivée, le président du PS s’est plutôt attaché à souligner les convergences qui existent avec les écologistes en matière de gouvernance, notamment au sein de la commission sur le renouveau politique de la Chambre.

La semaine dernière, M. Di Rupo avait accueilli favorablement la vingtaine de propositions avancées par Ecolo en matière de gouvernance et d’éthique politique. Mercredi, il a même dit vouloir les compléter par une série d’autres mesures, notamment contre les lobbyistes ou en faveur de l’égalité des genres dans la sphère publique.

Les écologistes rencontreront le président de DéFI, Olivier Maingain, en début d’après-midi.