Dépôt illégal de sables: "le sable stocké à Sambreville est valorisable"

“Les produits stockés à Sambreville sont des déchets valorisables”, a réagi samedi midi la société Wanty, mise en cause par les journaux de l’Avenir dans une affaire de dépôt illégal de sables potentiellement toxiques. “L’arrêté du gouvernement wallon du 14 juin 2001 permet et encourage la valorisation de ces produits issus de l’industrie métallurgique directement et sans traitement en les mettant en œuvre en sous-fondation de voirie. Ces produits ont d’ailleurs été largement utilisés par l’ensemble du secteur de la construction sur de nombreux chantiers publics et privés wallons”, explique l’entreprise.
Cette dernière souligne par ailleurs qu’elle n’est pas propriétaire des sables de fonderies concernés. “C’est la société CONECO qui était en charge en 2009 de collecter et valoriser ces sables produits par les fonderies Magotteaux et Lecomte”, poursuit la société.
“Wanty a stocké ce produit sur le site de sa filiale SATEA à Sambreville. Suivant l’avis des responsables techniques de l’Office Wallon des déchets et les analyses réalisées, ce produit est un sable ‘à vert’, et donc valorisable. Les analyses confirment l’absence de phénol (qui entre dans la constitution du sable chimique, qui lui est considéré comme dangereux) et la présence de bentonite qui, elle, confirme qu’il s’agit d’un sable ‘à vert'”, ajoute-t-elle.
Mais lors d’un contrôle en 2010, la police de l’environnement a considéré que ce produit “correspondait à du sable chimique et a donc imposé à notre filiale une taxe annuelle de 500.000 euros relative au stockage de produits dangereux. Considérant que ce produit était valorisable et non dangereux, Wanty a refusé de payer cette taxe, tout en la contestant”, indique encore le groupe qui “s’estime totalement dans son bon droit”.
“Nous avons pris contact avec le ministre Di Antonio afin d’éclaircir le double point de vue de l’Office Wallon des déchets qui d’un côté nous inflige une taxe pour stockage de produits dangereux alors que, d’un autre côté, un directeur nous assure que ces produits sont valorisables”, conclut-il.

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05 mars 2016 - 13h00